Il est licencié au Budokan Orléans depuis 2008. Il est l’entraîneur Kata de la Ligue depuis plus de 10 ans. A 34 ans, Alexandre Vingadassalom s’est lancé un défi : participer à nouveau au Paris Open Karaté (21-23 janvier). La dernière fois, en 2017, il était tombé contre le Japonais Ryugi Moto (champion du monde par équipe en novembre à Dubaï).
Dans le monde d’avant, il s’alignait aux compétitions en Kata comme en Kumite. Il est d’ailleurs le tenant du titre régional en -67 kg depuis mars 2020.
Dans ce monde d’après, il a choisi ! Désormais, Alexandre Vingadassalom se concentre exclusivement sur le Kata, dont il a été champion de ligue à 3 reprises (2010, 2011, 2012) et ce, sans entraîneur.
L’Orléanais s’entraîne en effet seul en kata depuis ses années Junior. Au contraire de ses élèves du Budokan puisqu’il donne 4 cours par semaine (baby, enfants débutants, enfants confirmés et ados/adultes). Rencontre.
Quelles sont tes ambitions au Paris Open ?
Je le fais surtout pour voir où j’en suis. J’ai toujours été curieux d’une chose, c’est de savoir quelle note je pourrais avoir, pour me situer. Cela me permettrait de voir à quel niveau je suis.
Ce n’est pas ton 1er Paris Open ?
Non, je l’ai déjà fait 3 ou 4 fois, en individuel et en équipe avec le Budokan. Une année, nous avions terminé 5e. Ma dernière participation remonte à 2017. C’était la réémergence du Shotokan japonais. J’avais perdu au 2e tour contre l’un des frères Moto, Ryugi (champion du monde par équipe en novembre à Dubaï).
Quelle impression cela fait-il d’affronter l’un des tout meilleurs mondiaux ?
Je ne me suis pas forcément pris la tête. Je me suis dit qu’il fallait que j’y aille à fond. De toute façon, en face, c’était un Japonais. Lorsque l’on voit passer son adversaire… Je ne vais pas dire que l’on reste sans voix, mais on se rend compte que les Japonais sont à un autre niveau. Ils sont dans le futur. Techniquement, sur certaines bases, il y a un sacré gap (écart) avec les Européens.
Pour quelles raisons avoir opté pour le Kata désormais ?
Les deux, c’était trop. Je suis père de famille et le combat demande un très gros investissement : être au poids, faire beaucoup d’entraînements, etc. Ces dernières années, je faisais les compétitions sans même m’entraîner.
J’ai choisi le Kata car c’est là où j’avais envie de progresser le plus, et je pense ne pas avoir encore atteint mon potentiel maximum.
Quel est ton Kata préféré ?
Je suis plutôt de l’ancienne école. Il s’agit de katas classiques, du style Unsu, qui est assez technique. Pour la dépense physique et l’aspect dynamique, j’aime bien Kanku Sho. Cela illustre bien ma manière d’aborder les katas. Et, par rapport à mon physique, petit et pas trop lourd encore (rires), je peux bien performer dessus.
Quel est ton prof en kata ?
Je n’en ai pas (rires). C’est moi-même depuis Junior. Je n’étais pas encore au Budokan que je me débrouillais seul. J’allais aux stages de ligue. Cela m’aidait beaucoup. Je m’entraînais pas mal de mon côté.
Je fais aussi beaucoup de recherches, que ce soit sur des aspects plutôt compétition pour voir le rythme des compétiteurs actuels Shotokan. Cela m’arrive parfois de chercher des vidéos un peu plus techniques.